« Il
y a toujours une chance de recommencer… »
Qui c'est qui disait ça déjà ?
J'ai
l'impression de les voir défiler ces chances de recommencer, sans
pouvoir les attraper. Il y a un truc qui se passe en moi l'espace
d'une seconde, puis plus rien.
Ce
sont mes peurs ? me dit la psychologue. J'ai peur d'avancer.
Super. « 50 euros, merci. »
Ces
putains de peurs, oui, parlons-en alors. J'ai peur d'être jugée,
peur de m'engager, peur de rater, peur d'être rejetée. Peur, peur,
peur… Toutes ces peurs
en nous, qui nous tenaillent, nous étripent, nous plaquent au sol…
J'ai
peur de dire à mon patron que c'est un gros con. Alors je m’aplatis
jusqu'à disparaître sous la moquette et je raconte tous mes
déboires à mes collègues, qui sont indignés, pourtant. « C'est
dégueulasse ce qu'il te fait ! Oh le connard ! »
Mais le lendemain, ce putain de lendemain, je reviens et je m'assois
à la même place qu'hier et que les autres jours, et pour me libérer
de ce nœud qui m'enserre les entrailles à l'idée de l'affronter,
lui, le boss, je ne fais rien, je prends sur moi et je me fais une
raison. J'irai à la sophrologie ce soir et je regarderai l'Amour
est dans le pré pour oublier.
J'ai
peur de finir vieille fille, alors je trouve un mec, n'importe lequel
et je me fais engrosser.
J'ai
peur d'être rejetée, alors au lieu d'avouer à cet homme dont vous
êtes tombée amoureuse que vous l'aimez, ben vous vous trouvez tous
les défauts de la Terre pour qu'il soit supposé vous rejeter.
J'ai
peur de me retrouver sous un pont, alors vous vous tuez au travail
quitte à y perdre vos cheveux, votre appétit pour la vie et votre
dignité.
J'ai
peur d'avoir peur, alors vous ne bougez plus. Vous rentrez sous votre
couette et fermez les yeux.
Moi
j'avais peur d'être mise sur le bas-côté, maintenant, j'ai peur
d'être réintégrée. Parce qu'à faire un pas de côté, hors de la
cadence infernale d'un monde qui se presse de courir à sa perte, ben
on s'apprécie mieux, on se comprend mieux, on maîtrise mieux. J'ai
peur de ne plus rien maîtriser. Ce que je dois faire, qui je vais
être… J'ai peur de
confier tout ça à la société.
Je
sais que c'est moi qui ne vais pas bien dans ma tête, mais
quand-même… (enfin j'me
comprends).
J'ai
peur.
La
confiance en soi ; ah, la confiance en soi ! Je me souviens
de ce collègue qui faisait son mémoire de fin d'études sur
l'estime de soi…
Il y en a des pages à écrire sur le sujet. La confiance en soi,
c'est le remède, la potion magique, le suc, l'antidote, le
médicament, l'onguent, le cataplasme, le breuvage salvateur qui te
permet d'avancer, de construire, de créer ta vie. Sans elle, tu
construis sur du sable, tu te bluffes pour te donner le sentiment
d'être là où il faut, sans savoir que tu débloques, que tu es là
où les autres ont accepté que tu sois, sans leur faire trop
d'ombre, mais un coup de vent sur ta vie de fortune et tout tombe par
terre. Le fondations cèdent, car pas assez solides et tout est à
refaire. Ah, la confiance en soi !
la peur fait partie de la vie ...je crois qu'il faut un peu que tu laches prise ....
RépondreSupprimerla confiance en soi ça se travaille ..tu vas y arriver ...
bonne chance
Merci pour ton soutien, j'y travaille, mais c'est pas gagné...
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