Prologue ou Histoire de la fille qui ratait tout

Je ressens le besoin d'écrire mon histoire, de me raconter, comme si j'avais besoin des mots pour me sortir d'une impasse, d'un mal être, d'une incapacité à aller de l'avant. J'ai l'impression d'avoir fini un cycle, d'avoir bouclé une boucle, et d'en avoir saisi le mécanisme, de cette boucle, comme un système complexe et bien rodé dont on finit par percevoir le fonctionnement.

Et à trente ans – trente deux exactement – je crois que je peux le dire, j'en suis là, à ce moment de ma vie où je commence à comprendre mon fonctionnement. J'ai découvert qui j'étais : la fille qui rate tout.

samedi 15 mars 2014

Dépression le retour

Je m'enfonce dans la dépression. Cette vie m'emmerde de plus en plus et je suis pourtant incapable de changer quelque chose. La dépression fond sur moi. Elle m'habite, m'ensorcelle, elle me possède. Elle dirige ma respiration, règle mon métabolisme. J'ai le coeur qui s'emballe à la moindre émotion, comme le petit personnage du film de Malzieu qui ne peut pas tomber amoureux ou se mettre en colère sous peine de passer les pieds devant. Je crains tout. Ou de plus en plus de choses. Et mon point faible qui est sûrement à l'origine de tout ça : mes démêlés avec ma féminité. Il n'y croit pas à la femme séduisante qui sommeille en moi mon petit corps tout conditionné, ma petite tête toute empêtrée de jugements négatifs. Alors mon coeur s'emballe, mon corps fuit les situations inconfortables où il ne sait plus trop qui il est et s'il a le droit d'être là où il est. Ca me rend tellement malheureuse de me maltraiter ainsi. Qu'est-ce qui s'est passé pour que j'ai si peu confiance en moi ? Pour que j'accède si difficilement aux émotions qui y sont liées ? Comme c'est douloureux de retenir ce qui pourrait me libérer ? Comme une forme de masochisme… Mais qu'est-ce que je dois me pardonner ? Qu'est-ce que je dois enfin accepter pour me libérer ? Qu'est-ce que je me fais payer ? La dépression est en train de m'emporter… Je n'arrive plus à réfléchir, tout devient difficile, comme si j'étais sur la sellette constamment, comme si je risquais de perdre la face à chaque instant. Tout devient un combat pour préserver le peu d'estime qu'il me reste. Je veux tellement retrouver un peu de spontanéité, d'assurance… Mais qu'est-ce que je cache, bordel, derrière ce besoin de maîtrise ? Cette incapacité à lâcher prise ? Qu'est-ce qui me fait si peur ? J'en peux plus, je suis fatiguée !!!

2 commentaires:

  1. Oui...tes mots arrivent jusqu'à moi...mais que puis-je faire....sinon que te dire que...Oui...tes mots arrivent jusqu'à moi...

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    1. Merci mon tit Eric adoré, d'être là et constant... Bisou ! :-)

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