Je vais faire du théâtre.
Pour m'ouvrir un peu, apprendre à me lâcher. Ou de la sophrologie.
J'ai regardé sur Internet, ça a l'air bien. Respiration, libération
des tensions, ça peut pas me faire du mal…
Je fais un peu de yoga au boulot, y a une collègue qui donne des
cours… mais sur le carrelage froid de la salle de réunion, les
conditions sont pas réunies… En fait, ça me fait absolument rien.
Je suis trop gelée de l'intérieur ou quoi ? (ou peut-être c'est le
carrelage ?)
Je
surfe sur Meetic en même temps. Le cul, le cul, le cul, finalement,
j'ai pas encore trouvé mieux. Que ce soit avec mon toy ou dans les
bras de mecs chaleureux, c'est le pied au niveau libération des
chakras. Fantasmer, ou mieux, se sentir désirée, regardée, être caressée, envoûtée, envahie, ensevelie dans le plaisir… Quoi de
plus grisant et libérateur de tensions, hein ? Et si on revenait à
notre instinct animal au lieu de se bourrer de sophro, relaxo, ou de
toute une pharmacopée qui, peu sûre de nous soigner, nous pompe en
tout cas toutes nos économies ! J'en ai marre de toutes ces
techniques à la mords-moi l'noeud pour libérer quelque chose qui se
libère gratuitement et avec beaucoup moins d'efforts par un ptit
coup d'grisou dans la mine ! C'est pas Freud qui disait que tout
vient de là ? Et on l'a pas érigé en maître à penser, le
bonhomme ? Alors !
Un
beau mec bien musclé est en train de me draguer là sur Meetic. J'y
vais ? J'y vais pas ? Bien sûr que j'y vais !
S'il
continue à me parler comme ça, je suis pas sûre de pouvoir me
retenir... Il est trop craquant, super bien galbé, gaulé, monté,
je trouve plus mes mots ! Je sens que je vais passer une bonne
soirée. On est en train de discuter des positions qu'on préfère.
Il me demande si j'ai des gros seins et si j'aime sucer (hola attends
ça fait pute tout ce qu'il me demande là… et merde ! on ne vit
qu'une fois), je lui demande si je pourrai lui monter dessus (j'aime
bien, mais certains mecs aiment pas) .
On
skype,
ça sera plus simple... il commence à me parler de ce qu'il va me
faire avec un souci du détail prometteur... mais c'est tellement
approfondi que je sens que je ne vais pas supporter le choc. Je coupe
court. Je sais que ça ne va pas le décourager. En effet, il
continue par sms… Bon ben si je veux, je l'ai mon plan cul pour ce
soir…
Sauf
que ça devient un peu relou, il m'envoie une photo de son torse et
puis me dit qu'il a envie de me caresser partout, il me demande si je
mouille et si j'ai envie de le sucer… J'essaie de le ramener à un
discours un peu plus sexy (avec un tout petit peu plus de retenue
quoi), mais rien n'y fait, il est lancé. Et le pire, c'est que ça
commence à m'exciter !
Je
coupe mon téléphone, ça m'saoule ! Je
suis pas Brigitte place Pigalle ! Un
peu de douceur, de mystère, ça peut aussi servir la cause ! …
(Mais
qu'est-ce qu'il est bien gaulé, mon salop…)
Fais du théâtre oui ! Et surtout continue à le dire ! Tant que le besoin de le dire est là.
RépondreSupprimerJe n'arrive plus à compter combien il y a de degrés entre le sexe et ce que tu en dis.
J'ai parfois envie de premier degré, et alors tu es super excitante...Mais il m'arrive d'espérer du second, d'un troisième, d'un millième degré... Je sais plus, en fait.
Ah s'il pouvait suffire de te laisser monter sur moi pour tu ailles mieux...!