Prologue ou Histoire de la fille qui ratait tout

Je ressens le besoin d'écrire mon histoire, de me raconter, comme si j'avais besoin des mots pour me sortir d'une impasse, d'un mal être, d'une incapacité à aller de l'avant. J'ai l'impression d'avoir fini un cycle, d'avoir bouclé une boucle, et d'en avoir saisi le mécanisme, de cette boucle, comme un système complexe et bien rodé dont on finit par percevoir le fonctionnement.

Et à trente ans – trente deux exactement – je crois que je peux le dire, j'en suis là, à ce moment de ma vie où je commence à comprendre mon fonctionnement. J'ai découvert qui j'étais : la fille qui rate tout.

dimanche 29 septembre 2013

Nu t'es là ! Black addict !

Un grand black, c'est comme un pot de Nutella. Ça te berce d'illusions, ça te promet monts et merveilles pour que tu plonges ta cuillère rien qu'une dernière fois… Et toi tu tournes autour du pot, tu passes devant plusieurs fois, l’œil alangui du désespoir d'un surmoi qui résiste, tu tords en tous sens le désir qui monte et exécutes une volte-face, mais tu sens la caresse de son emprise, comme une attraction irrépressible… Et une fois que tu as flanché, tu ne penses plus qu'à ton pot de Nutella, à la suavité de sa matière, à son grain élastique et velouteux, à son goût bouleversant. Comme une drogue. On a beau te taper sur les doigts pour que tu n'y reviennes pas, t'y reviens.
 
Tu replonges… dans le feu de tes illusions… dans la chaleur de ses épaules, dans le giron de ses muscles puissants, dans les mots doux enroulés qu'il te susurre à l'oreille… Tu t'enivres de ce tanin originel de mil, de sorgho, de manioc, pétri par les vents, le sable, la moiteur d'un soleil aride… Tu goûtes chaque grain de sa peau à la recherche d'une effluve de ces doux rêves australs. Tu étreins la pulpe de ses lèvres charnues comme un fruit délicieux et sucré, tu te perds dans l'ébène de ses pupilles comme dans un trou noir béant et sans retour, tu ajustes ton sourire à l'éclat du sien, tu t'arrimes à ses cheveux dont le crêpe rayant tes mains procurent de douces sensations irradiantes.
 
Divinités séductrices qui te poussent au péché originel… Pourquoi êtes-vous si beaux les men in black ?!!!!

2 commentaires:

  1. C'est du grand art, ce "Nu t'es là" !
    Première réaction de malaise chez l'hétéro indéboulonnable pour qui sa Nutellamania prend la forme d'un désir coupable. BRRR !!!!
    Seconde "couche" ensuite: le malaise je l'assume, mais ce désir, cette fascination, si ils ne s'appliquent pas au giron de ces muscles puissants, d'où viennent-ils ?
    Je n'ose aller plus loin... Creuser plus avant... Les pistes passent par "Pot", et par "Cul hier". POUAH !!!!

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    1. Oui, Eric, on l'a tous cette addiction au Nutella, non ? :-) Moi c'est pour ça que j'en achète pas perso. C'est bien trop dangereux un pot de Nutella.
      Et si si, ce désir s'applique bien au giron de ses muscles puissants, je t'assure ! Et je n'ai même pas mis "muscles" au singulier !
      Ah le "cul hier", j'y avais même pas pensé ! Mais il aurait eu sa place... C'était du cul hier, aujourd'hui je me ramasse à la cuillère... du genre ? lol
      Bise, Eric ! :-)

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