J'ai relu les messages
que nous avions échangés avant qu'il me laisse mourir dans les
limbes de son silence. J'aurais pas dû. J'ai bloqué sur le passage
où il me dit que je ne le laisse pas indifférent, qu'il attend d'en
savoir plus sur ce désir qui m'anime... vous savez, comme un passage
d'un film qu'on aime bien qu'on se repasse en boucle. J'aimais bien
ce passage... Mais c'est un calvaire que je vis à présent. J'ai
raté quelque chose. Je sais pas trop quoi, comment, pourquoi... Il
avait ouvert la porte à mon appel et subitement il l'a refermée.
C'est vrai que j'y suis allée à tâtons, un pas en avant, deux en
arrière... je le reconnais. J'étais pas franchement convaincue.
Mais c'était par moi et non par lui. Aurait-il mal interprété ces
vacillements ? Ou bien c'est qu'il aurait réfléchi ? Le jour
où il me répondait en m'offrant de lui en dire plus sur mes
intentions, il était bourré et le lendemain, quand il a réalisé...
Mais ce silence glacial, c'est pire que tout ! Qu'est-ce que
j'aimerais qu'il m'envoie un message qui dirait par exemple :
« Écoute, t'es bien sympathique, c'est gentil d'avoir usé les
touches de ton clavier pour m'écrire, mais... j'en ai rien à foutre
de ta gueule. » Ça aurait le mérite d'être clair, au moins.
Je pourrais, après un remake des Grandes Eaux de Versailles, passer
à autre chose, vraiment. Tandis que là, je bute sur du non fini, du
non abouti, du rien, du vide, du « imagine c'que tu veux »...
Merde ! Je deviens mal polie, je tourne en rond quand je suis
seule chez moi, je me prends la tête ; je pense à lui. Je ne
peux, du coup, même pas en faire un salopard. Je ne peux même pas
lui en vouloir pour quelque chose qu'il aurait dit ou fait... et je
continue de payer ma psy pour qu'elle m'ôte de la tête ce
galimatias sentimentalo-miévreux-merdique qui s'est créé autour de
ce pétard mouillé.
« S'te plaît, toi
qui m'as laissée m'écorcher la face sur le mur de ton indifférence,
dis-moi ce que j'aurais dû faire pour te séduire, pour que je meurs
moins conne, débriefons ensemble le piètre résultat de mon
déploiement d'énergie libidinale. Revoyons au ralenti les actions
cruciales qui m'ont menée à la perte. Et apprends-moi à te
séduire. Dévoile-moi les arcanes du bouleversement de ton cortex
libidinal, les mécanismes de ton réchauffement organique, voire les
secrets du ravissement de ton cœur, pour que je m'améliore, que
j'aille plus loin que les épreuves de sélection la prochaine
fois... même si avec un autre. »
Ça m'évitera d'aller
perdre mes économies chez la psy et d'aller me fourvoyer à lui
raconter mes roucoulements cahoteux ; j'vais ptet emballer la
psy, manquerait plus que ça...
Mais merde ! Je fais
n'importe quoi en ce moment. Je suis un petit tas de n'importe quoi
qui se démène pour pas partir en poussières dans un coup de vent.
Putain de merde.
Mon amie est blessée dans son âme... Tout ce que tu exprimes ici illustre ta sensibilité. J'ai souffert ainsi après que l'on m'ai claqué la porte sur le nez... Il y a eu une tempête où l'indignation, la colère et la déception versaient l'amertume dans la coupe... Puis le calme est revenu...
RépondreSupprimerTu sais, chère amie, que certains pensent à toi et se confient au murmure de la Muse.
A bientôt...
Bonsoir, je suis venue ici car tu a mis un lien sur forum psychologies.
RépondreSupprimerJe crois que tu traverses une très très mauvaise passe. Je suis passée par là aussi. Si tu veux qu'on en discute, tu peux me rep par mail (sur mon compte google) bon courage !