Prologue ou Histoire de la fille qui ratait tout

Je ressens le besoin d'écrire mon histoire, de me raconter, comme si j'avais besoin des mots pour me sortir d'une impasse, d'un mal être, d'une incapacité à aller de l'avant. J'ai l'impression d'avoir fini un cycle, d'avoir bouclé une boucle, et d'en avoir saisi le mécanisme, de cette boucle, comme un système complexe et bien rodé dont on finit par percevoir le fonctionnement.

Et à trente ans – trente deux exactement – je crois que je peux le dire, j'en suis là, à ce moment de ma vie où je commence à comprendre mon fonctionnement. J'ai découvert qui j'étais : la fille qui rate tout.

lundi 19 novembre 2012

Sexe - Fantasme de l'homme parfait 2 ; Mais lâche l'affaire !

Je suis tombée amoureuse de l'homme parfait. Parce que sa perfection est relative à ma propre sensibilité, à ma propre vision de l'homme parfait.
J'ai pas envie de lâcher l'affaire.
« Je suis tombée amoureuse de toi ! » lui crié-je en rêve, mais j'arrive pas à prendre ce risque, parce qu'alors peut-être bien qu'il faudrait que je le quitte. Et toi, mon homme parfait, je veux pas te quitter. Parce que je suis tombée amoureuse de toi. Je veux continuer à rêver que tu reçoives ce témoignage d'affection puisé au plus profond de mes tripes comme un trésor que tu attendais depuis longtemps et pas comme tu découvrirais un de ces mots d'amour dans les bonbons surprises, avec tendresse, avant de le jeter à la poubelle.

Allez, lâche l'affaire, me dit le petit esprit posé sur mon épaule. Mais non ! J'ai pas envie de lâcher l'affaire, parce que cette fois, l'affaire est belle, elle me plaît. Jusqu'ici je faisais les soldes, et je regardais les produits de luxe rutiler dans des bras chanceux. Mais là, j'ai vu un produit de luxe qui me regardait, qui s'intéressait à moi, alors comment pourrais-je vouloir lâcher l'affaire ? Je veux en savoir plus. J'ai pas décrypté l'essentiel, j'ai rien lu, j'en suis qu'au prologue du journal de mes émotions. C'est trop difficile de fermer le journal après avoir entrevu les scoops et les unes prometteuses. Impossible, même. Quelle idée d'avoir un prénom qui est à la fois un nom commun et un adverbe. Chaque slogan publicitaire, chaque chanson, chaque film, émission, magazine, livre porte ton nom que je réussis à débusquer même enchâssé dans un autre mot ! Tu es omniprésent malgré toi, en surimpression sur la matrice de mon cerveau. Mon corps me rappelle sans arrêt les sensations que j'éprouvais à ton contact. Je compare tout à l'aune de tes paroles, de ta présence… Personne ne t'arrive à la cheville, j'ai tout misé sur toi. Trop. Et je continue à tenter de t'apercevoir. Je prends chaque simultanéité de ta présence comme un signe que tu me cherches toi aussi, que tu m'attends. Comme une sentinelle, un ange-gardien qui voudrait s'assurer que je vais bien, que je ne vais pas m'écrouler. Quand j'entends ta voix, sachant que tu es là, je me sens bien, apaisée. Je t'aperçois et je revis. Comme si l'air qui nous séparait irradiait ta présence, se chargeait de t'emmener jusqu'à moi. De t'enlever jusqu'à moi. Comme un corps attire à lui spontanément ce dont il a besoin. Malgré lui. Le hasard est si lâche de ne pas se montrer comme tel et de nous faire croire aux signes de la vie. C'est terrifiant. Aliénant. Mais comment rejeter ce qui fait tellement de bien ? Je n'arrive pas à faire un pas vers toi, pour savoir, essayer de deviner... J'ai trop peur. « Viens me chercher, je t'en prie ! » la phrase qui tue, car elle se perd en écho dans le gouffre de mes entrailles. Elle n'affleure même pas mes lèvres, qui n'y croient pas, qui n'y croient plus…

3 commentaires:

  1. Un truc efficace, cela marche souvent, c'est de faire un beau poème à l'élu(e) de son coeur. La poésie nous sauvera ! pascal

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  2. Ne plus y croire à 32 ans...quel dommage ! L'avantage d'avancer en âge, c'est qu'on est beaucoup plus clairvoyant, surtout après avoir bossé sur soi, lorsqu'on rencontre "la bonne personne"...et cette personne là, il est rare, finalement, de la rencontrer dans la première partie de sa vie. Mais mieux vaut être seul(e) que mal accompagné(e) !!! Se réaliser soi-même, seul, c'est être Un, Undividu, comme m'écrivait encore tout à l'heure par sms mon Ame Stéphane au sujet du comm que j'ai laissé suite à ton post "Horloge Biologique"...
    Il faut d'abord prendre le temps de faire le chemin pour être Un, et parfois, ce chemin suffit, car quand on s'est trouvé soi-même, on se rend compte qu'on est bien avec soi-même, et quand le Destin fait que deux Undividus se rencontrent sans rien attendre l'un de l'autre, alors là, c'est une vraie relation.

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  3. et oui elle a encore raison moi je vais sur mes 31 ans et je n'y crois plus pourtant je n'ai jamais baissé les bras, et je me fais tout le temps avoir en beauté, pourtant je suis une personne très méfiante je n'accorde pas ma confiance à n'importe quelle personne, mais l'humain devient très égoïste et malhonnete, je pleins la futur génération!! et je ne déprime pas, car j'ai une grande famille, je suis bien entourée, si non croyez moi il y a de quoi déprimer!!!

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