Prologue ou Histoire de la fille qui ratait tout

Je ressens le besoin d'écrire mon histoire, de me raconter, comme si j'avais besoin des mots pour me sortir d'une impasse, d'un mal être, d'une incapacité à aller de l'avant. J'ai l'impression d'avoir fini un cycle, d'avoir bouclé une boucle, et d'en avoir saisi le mécanisme, de cette boucle, comme un système complexe et bien rodé dont on finit par percevoir le fonctionnement.

Et à trente ans – trente deux exactement – je crois que je peux le dire, j'en suis là, à ce moment de ma vie où je commence à comprendre mon fonctionnement. J'ai découvert qui j'étais : la fille qui rate tout.

jeudi 6 décembre 2012

Equation symptomatique à prise de tête variable

Je porte en moi le deuil d'une vie rêvée, l'écueil d'une vie ratée qui m'ensevelit sous ses miasmes de regrets. Comment construire sur un éboulis ? Sur le tas des cendres de quelque chose qui n'a jamais été ?

Une vie qui n'a pas de sens ou que celui de la direction vertigineuse qui l'entraîne vers le vide.

Alors dans cette vie qui n'a pas de sens, j'occupe mes journées. Je trie mes habits, puisqu'on m'y incite depuis ma boîte aux lettres, pour les envoyer en Afrique. Je suis contente, c'est pas grand-chose, mais ça me remonte un peu le moral de savoir que cela va aider. J'imagine la petite fille qui va hériter du maillot de bain Naf Naf quasi neuf que m'avait offert ma marraine ; je l'aimais bien mais il m'a toujours été trop juste. Jusqu'ici je l'avais gardé, car j'y rattachais les souvenirs de ma marraine, et ceux de ma jeunesse J'ai réussi à m'en séparer, me disant que de toute façon je ne le remettrai plus et qu'il perdait de sa valeur à n'être pas mis, comme tout objet non utilisé qui perd de son efficacité. Et puis, je crois que je le gardais comme une relique d'une personne que je ne suis plus, celle qui s'identifiait encore à la jeune femme brillante qu'était sa marraine, avant de rejeter, de tout rejeter et de s'y perdre Mais cette fois, je ne jette pas, je donne, je transmets. L'action est positive. Peut-être que mon geste était même, plus que cela, nécessaire. J'ai passé quelques minutes à imaginer les combinaisons à faire avec les vêtements que je donnais : les shorts en jeans allaient sûrement faire des heureux, le petit haut tricoté sans manches allait ravir une jeune demoiselle et le reste n'était pas mal non plus. J'aurais aimé être là au moment où chaque acquéreur s'approprierait son bien. Ça fait du bien au moral de faire de bonnes actions, même si c'est pas grand-chose, c'est déjà quelque chose. C'est vrai, on le fait tous ça, garder des choses dont on ne se sert pas, en se disant qu'on s'en servira peut-être et que si on s'en sépare on le regrettera La peur de manquer, sans se rendre compte qu'on peut aider avec nos surplus de tout

Ou bien j'assemble un meuble. Ça me donne l'impression de bâtir quelque chose, et construire, c'est avancer. Ça remplit l'après-midi également, compte tenu du fait que j'ai deux mains gauches et que je maîtrise assez mal le suédois. Parce que, apparemment, les Suédois, ils doivent avoir une façon bien à eux de faire les dessins. Le dessin, il ressemble pas du tout au résultat final. Ou c'est le contraire, alors ? Vous croyez ? Bon, mais j'ai dit que je ratais tout ! Enfin ça m'a pris une après-midi, j'étais contente.

Et ma dernière trouvaille, et pas des moindres, en tant que tueuse de temps invétérée, c'est la lecture du dictionnaire et accessoirement de la Bible, ou l'inverse. Deux ouvrages écrits au microscope et qu'ordinairement, dans une vie réussie, j'aurais eu du mal à prendre en passion. Le Livre saint, parce qu'il est grand temps de trouver en moi la force de l'ouvrir et de chercher peut-être quelques pistes d'action et de réconfort. Quel livre, si ce n'est Le Livre, répondrait mieux à mon attente ? Oui, j'ai honte de devoir en arriver à ces extrémités pour ce faire, mais voilà, il faut dire que la fluidité et le style de la narration n'en font pas une lecture de chevet aisée comme l'est par exemple le dernier Marc Lévy, et puis que les pages fluettes, l'épaisseur du pavé et l'écriture en test de vision pour félins est encore un obstacle à l'engouffrement spontané dans l'ouvrage. Mais il faut croire que mon âme, perdue dans les profondeurs de son désespoir, a décidé de s'en accommoder.

Le dictionnaire, lui, c'est plus parce qu'il me donne l'assurance d'être occupée pendant un bout de temps et aussi qu'il s'accorde avec l'absurdité et le vide de ma vie : une succession de mots sans sens global, une rengaine, un précipité du monde en mutation constante et pourtant dans une immuabilité qui traverse les années. Je m'astreins à la lecture d'une page par jour, cela me laisse une marge d'occupation conséquente étalée dans le temps et participe en plus à rythmer mes journées, ce qui a son importance au cœur de l'inactivité. Bon, si jamais j'arrive au bout et que je m'attaque à l'Encyclopédie Universalis en 58 volumes, ou bien aux codes juridiques à couverture rouge, alors c'est que j'aurai choisi une vie d'ermite et de contemplation ; si je m'attaque à l'annuaire, c'est que j'aurai cramé un fusible.

Mais bon, après tout, c'est pas pire que de jouer au Démineur ou au Solitaire ou bien de regarder l'intégralité des épisodes d'une série à la con ? Ça instruit au moins. Et, qui mesure le degré de connerie d'une activité occupationnelle ? Hein ? Y a-t-il une échelle de mesure qui commencerait par l'étude béate des motifs du papier peint pour se terminer par la résolution compulsive d'équations symptomatiques à prise de tête variable ?

Non ? Bon alors

19 commentaires:

  1. Comme je le disais dans un ancien post, je suis un peu le même parcours, démarche, depuis le poste "fantasme de l'homme parfait" tout ça suite à ce putain de syndrome de Stendhal avec une fille combiné à une déprime, plus une bonne crise de la trentaine qui m'a fait exploser ma triste réalité à la figure.

    Mes journées se résument à combler le vide à travers un boulot stressant pour garder la face, mélangé à de l'espérance et des doutes existentiel à deux balles.

    Depuis je suis un psy pour calmer les crises à coup de médoc, tenté d'oublier la fille, et le vide de la réalité qui m'a pété à la figure.

    La dépression guette, où le côté borderline refais surface,en gros je lutte.

    Comme quoi pour beaucoup d'homme, femme à notre époque c'est un peu le même combat.

    Courage j'espère que nous verrons le bout du tunnel.

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    1. Merci Foxtrot de témoigner à ton tour. A ce que je lis, notre parcours a pas mal de points communs, mais au moins, tu t'en sors, car j'ai compris que tu avais un boulot. Moi je passe un nouvel entretien d'embauche demain même, et je pressens l'occasion d'écrire un nouveau billet. Non, je plaisante, partir gagnante !;-)
      Oui, je crois que tu as raison, nous devons être beaucoup à nous sentir mal et à déprimer, encore plus en ces temps de crise où chacun à défaut de s'épanouir au boulot cherche son chat pour s'épanouir autrement... Ah quand le bonheur et la joie pour tous ? Bises et merci pour tes interventions ! Je me sens moins seule...

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  2. Effectivement j'ai un boulot depuis 2 ans mais j'ai du me faire une violence inouïe.
    j'en paye un peu le prix aujourd'hui pas facile de garder l'attitude du mec cool avec un style un peu ado qui passe partout auprès des collègues ou de la gentes féminine quand tout es en faite façade, lorsqu'on a connue de longue période de chômage, de toxicomanie et mémé la rue. j'ai du reprendre des études, adopter la technique du “j'ai rien à perdre, tous des cons” toujours avancer step by step seul contre tous.
    Un handicap ou une force pour combler ce qui me manque et avoir comme saint graall une vie dite "normal" .
    Le boulot mémé intéressant comble pas tout les manques, c'est un replis temporaire car le combat de tout les jours reprends, et les vieux démons reviennent souvent faut alors les masquer.
    pour être ange faut avoir été diable.

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    1. Joli exemple de ténacité Foxtrot ! Prends-en de la graine, que je me dis ! Je te souhaite de vite trouver ce qui te manque pour parfaire les efforts que tu as faits ;-) Tu as la volonté, le courage, l'envie, tout y est ! ;-)
      Moi je vais faire comme toi, essayer d'avancer "j'ai rien à perdre, tous des cons ! " ;-)
      Je me dirige vers mon 33 millième entretien d'embauche. Evidemment, il faut qu'il neige... hum. Je vais prier pour que ma voiture ne me lâche pas ou ne choisisse pas le programme libre...
      Bises et courage à toi Foxtrot !

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  3. Bonjour !!! Lever à 4h25 aujourd hui !! Waooo!! super !! Je dois me lever à 5 heures en principe pour partir bosser juste après l' horoscopede hristine Haas sur rtl à 5h50. Mais là quel privilège que de découvrir la neige parmi les premiers !!! Waoo C EST BEAU !!!Et hier séance psy d'enfer ! Enfin être au plus près de mes émotions et de mes sentiments sans... peur !! Résilience enfin...
    La vie rêvée. P'tain k'çamafésoufrirsa. L' étape qui m'a guéri - entre autre- repose sur un drame. Mes parents se son séparés qd j' avais 5 ans et je n'ai revu mon père qu' à 18. il a refait sa vie 3 enfants. Plein de tunes. Mais moi je suis passé en mode Caliméro illico : enfance pourri, pauvreté, bref j' aurais bien aimé passer en mode recevoir un maillot de bain naf naf ça m' aurait aidé aussi. Misère, rue, faim... Bon j'métal pa memesicérok'n'rol. or donc je pleurais allégrement sur Ah sur papa c'était ocupé de moi j ' en serais pas là. Ses enfants ont tout ce qu 'il faut, j' aurais pu faire des études et pas être un crétin. Bref genre koi ! Et puis son fils ainé - enfin son deuxième fils ainé parce que c'est moi son premier fils ainé -lol - est parti direct en prison pour 3 ans et demi : braquage, drogue, trafic. Et ben non , c'est pas parce toutes les conditions sont réunis au départ qu' on peut avoir la vie rêvée des anges. Et j ose le dire : ça m' a fait un bien fou cet événement !!
    Bon allez M'ssieur Dame, on range les mouchoirs et au boulot. Boulot sur soi aussi !! On arrête aussi de passer son temps à combler ça c'est une vie de fossoyeur ça -et on prends un peu de temps à travailler sur ce qui est beau et résistant.. Constructif !!

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    1. Très beau message Stéphane ! Tu as raison, il faut avancer, se bouger, arrêter de se comparer et se dire que si et si et si... Action ! Ton message me redonne de la force pour la journée ! ;-)
      Bises

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  4. Argh....

    La neige et tout et tout , c'est moi, Stéphane!! Sourire

    G pas signé...

    Mon dieu, quel lapsus, veuillais je rester anonyme? suis je en pleine dépress ??? Freud que j' aime moyen à dit : " Parfois l'envie de fumer un cigare n'est qu ' une envie de fumer un cigare !!"

    Have a good day !!

    Stéphane

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    1. Précision non moins pertinente ! Ah ce Freud... Il avait pas toujours tort ! ;-)

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  5. Le bagad de Lann Bihoué, de l'ami Souchon. Le début de ton article m'y fait penser. Je l'écoute parfois, fasciné, juste pour me rappeler qu'il pouvait avoir eu une vie rêvée avant que la réalité ne la balaye d'un coup d'épaule. C'est un jeu, je n'éprouve aucune mélancolie tant tout est loin. Fini le père Noël, la petite souris. On a abandonné les comparaisons, on a bâtît sur un sol vierge, en partant de zéro.
    Foxtrot est touchant qui ne dit pas, lui, qu'il a tout raté. On sent qu'il est là. Il ne consulte pas sa montre pour faire le point; il regarde autour de lui et avance.

    Pourquoi elle te l'a pris trop juste ce maillot de bain Naf Naf ?
    Pour que tu restes petite file ?

    Shorts en jean, petits hauts sans manche (s ? Tu es sûre qu'il y a un s quand il n'y en a pas, de manche). Tu es du style à porter ça alors... Voilà de quoi alimenter le fantasme de l'homme...

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    1. Ton allusion à Souchon me touche, car j'aime beaucoup. Oui, Foxtrot est touchant et courageux de partager lui aussi ses déceptions et ses déboires avec la vie. J'aime beaucoup ce genre d'échange, c'est-à-dire l'échange que j'ai avec quelques-uns d'entre vous qui acceptez en MP ou en commentaires de me délivrer aussi vos ratages, vos désillusions et vos arrangements avec la vie. J'en profite pour te remercier et remercier ceux qui m'ont écrit et m'écrivent.

      Pourquoi me l'a-t-elle pris trop juste ? Tu lèves un lièvre ! Je ne sais pas, peut-être comme tu dis qu'on a tendance à infantiliser les petits dans nos familles pour ne pas qu'ils grandissent trop vite ? Mais peut-être aussi parce que nous ne nous voyions pas tellement souvent.

      Pour le "s" je ne sais jamais. Il me semble bien qu'on peut mettre un "s" mais je n'en mettrais pas ma "manche" à couper.

      Si un short en jeans alimente tes fantasmes, alors que dire d'une culotte en jeans ? C'est pour la blague, mais j'en avais une qui imitait les motifs du jeans et qui est partie aussi avec le colis en partance pour le soleil. Elles doivent être toutes mimi les ptites africaines. ;-) (Voilà de quoi vraiment fantasmer ;-))

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    2. Je précise qu'il s'agissait de vêtements de jeune fille, jeune femme, et non de petites filles bien sûr ! ;-)

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  6. La vache !!! Pourquoi la vache ? Est ce le souvenir, le regret de quelques lactances maternelles ?? Bon, il est 5h29 et commetout bon insomniaque qui se respecte mon réveil à sonner à 5 heures et fokjailleboçer. Non je ne travaille pas au centre de tri de Lachapelle, je suis poissnnier. Oui je sais ça fait toujours sourire. Moi, la moule ça m' connais. Et ce matin, à 5 heures donc quand mon I phone qui n' en est pas un à sonné pour me rapeller combien j' étais un honnête père de famille laborieux, mes doigts gourds se sont hazardés sur mon I pad qui n'en est pas un le temps qu' infuse ma caféïne. Et que ne découvris je pas ces échanges de commentaires qui à mon sens n'en appele aucun sinon le mien. Mes doigts de prolétaire se sentant plus à l'aise sur un clavier j' allume pon pc ni une ni deux et ce malgré l heure qui passe. Il est déjà 5h35 t je risque de louper l' horoscope.

    Je ne reviendrais pas sur la p'tite africaine qui toute belle ds son maillot de bain , perdue ds le désert demandera à sa maman moulée ds une culotte en jeans . C'est loin la mer ? sourire. ton action est positive et ce que fait la main gauche, la main droite doit l' ignorer.

    Mais ce verbiage sur mannche avec ou sans "s", sur "alors les p'tites culottes salope "? Non mais vraiment. L'hyper conscience menant à l' inaction et à la passivité, à un moment il faut arrêter les conneries. La depression et l ' analyse sémantique ok, mais faut qd même que ça serve à quelque chose, m....!!

    Bon parles nous un peu de ton travail.

    Stéphane

    Bon moi j' adore le style p'tite écolière en kilt ceci dit.
    Sourire...

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    1. Merci Stéphane !

      Joli métier que le tien ! Et courageux tu es ! Et encore plus de prendre le temps de commenter à une heure aussi matinale. Tu me fais bien rigoler dans tes messages, du "la moule ça m'connaît" au "j'vais rater mon horoscope", je pressens un tempérament comique certain.

      Tu as raison de relever les écarts de l'hyperconscience, mais cependant, tu en rajoutes, là...

      Bises et bon week-end !:-)

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  7. Hello Miss,

    je vous aime beaucoup, gardez courage, un jour après l'autre..
    chaleureuses pensées décembresques et positives pour vous réchauffer !

    une Ex-calimerette

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    1. Bonjour Ex-calimerette,

      merci pour ce témoignage d'affection, cela me réchauffe le coeur. N'hésite pas à participer ;-)

      Bises

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  8. Bonjour,
    Moi??!! En Rajouter ?? Vous prendrez bien qques crevettes avec ça ma p'tite dame ?? Non c 'est pas le genre de la maison, quoique ce ne soit un effet probable de mon caractère léonin !! Sourire!! Pfff.. Or donc avant d aller bosser ce matin en mode caféïne nicotine je zappe sur la radio pour trouver un truc qui voudrat bien m' accompagner ! Rien sur ici et maintenant et lapaffe je reconnais au hazard la voix de Boris.
    Boris Cyrulnik. Kesskiménerve ce mec. Du moins m' énervais. A raconter des horreurs avec le sourire j avais envie de lui mettre des baffes et je comprenais rien à sa p'tin de résilience. Et puis un jour, j'ai vu un arbre. Un arbrisseau en fait, sur un tas de gravas. Et là, j ai compris. Depuis j'suis fan.
    C'est ce que je t'offre today.
    La recompasition du passé. Le monde binaire et ses nuances.
    Il n' y a pas qu'une vie dans la vie. Boris Cyrulnik. A écouter en podcast sur Europe 1. Bon je partage aussi avec ceux qui lisent ton blog de toute évidence.

    Aléopoboulo.

    Stéphane

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    1. Voui, je connais Boris Cyrulnik, j'avais lu son "Merveilleux malheur" et ses "Vilains petits canards" quand j'étais éducatrice et j'adore. Mais qu'est-ce qui t'énervait chez lui ? Le fait qu'il soit "people-isé" ? C'est vrai qu'on le voit beaucoup le monsieur, mais son message est efficace... Mais je crois qu'il s'adresse surtout à des gens qui ont vécu des gros traumatismes. Et dans ce cas, la résilience est quasiment obligatoire pour ne pas se laisser mourir, c'est un phénomène quasi mécanique. Mais bien d'avoir amené la référence ici ! ;-) Merci. Ca apporte une piste de réflexion. Plein de ressources ce Stéphane... ;-)

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  9. vraiment mais vraiment très bon MDR comme dirait un prépubert huileux et boutonneux des temps modernes

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