Je revois mon amant
black. Je le serre fort dans mes bras, comme si c'était lui celui
que j'attendais. Un mois qu'on avait rompu. Enfin moi, pour essayer
de trouver le bon…
C'est moi qui l'ai rappelé. Il a accouru. Je suis un bon coup. Vous
trouvez que j'me vante, attendez la suite…
Ce matin je lui envoie des sms ; il m'avait dit qu'il
reviendrait me voir aujourd'hui. Il ne m'a pas rappelée ;
il ne répond même pas à mes messages. Et que je suis conne…
Je repense à mon ex que je serrais fort dans mes bras comme
si c'était lui celui que j'attendais. Demain, ce sera un autre que
je serrerai fort comme si c'est lui que j'attends, et de moins ne
moins fort les suivants…
Qu'est-ce
qui va pas chez moi ? Je me laisse abuser et désabuser tout en
continuant à étreindre à perdre haleine mes abuseurs. Comment
puis-je étreindre encore ces corps qui ne me promettent rien, voire
qui m'utilisent ? Mais je ne peux arrêter d'y croire…
J'ai tellement besoin d'être consolée, rassurée, reconstruite…
J'étreins tout le monde à perdre haleine comme si j'avais besoin de
me réconcilier avec l'humanité, de libérer mon cerveau de ses
chaînes, de faire sauter les verrous !
Je
suis une proie facile parce que je suis perdue (et qu'ils le savent).
Aucun lendemain possible, sans arrêt la réserve de ne pas
s'attacher qui finit par tomber. Elle vient parfois au dépourvu
alors que j'aurais aimé m'attacher, parfois de moi parce que
j'anticipe… Maintenant,
c'est presque couru d'avance…
Et
tout ça pour quoi ? Parce que j'ai peur. des hommes. Une peur
ancestrale. Et je suis en pleine guerre avec ma peur que j'ose enfin
affronter. Je me laisse faire et me cherche à travers chaque homme
qui passe dans mon lit. J'écoute ce qu'ils me disent, j'essaie de
les accrocher, de les séduire, tout en les repoussant sans arrêt
parce que j'ai mal à ma blessure d'amour propre. Et malgré tout ça,
j'ai toujours mal. Ma blessure d'amour propre s'atténue un peu, mais
elle est toujours là. Je la triture tant que je peux, mais ces
fausses petites victoires sur ma peur des hommes qui se transforment
en abandons successifs (dont je suis parfois à l'origine) finissent
par la rouvrir.
J'ai
peur que le remède ne devienne un supplice et de
me transformer en bourreau de moi-même.
pas mal celui-ci ;)
RépondreSupprimerthanks, Anonyme (mais qui es-tu donc ?)
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