Prologue ou Histoire de la fille qui ratait tout

Je ressens le besoin d'écrire mon histoire, de me raconter, comme si j'avais besoin des mots pour me sortir d'une impasse, d'un mal être, d'une incapacité à aller de l'avant. J'ai l'impression d'avoir fini un cycle, d'avoir bouclé une boucle, et d'en avoir saisi le mécanisme, de cette boucle, comme un système complexe et bien rodé dont on finit par percevoir le fonctionnement.

Et à trente ans – trente deux exactement – je crois que je peux le dire, j'en suis là, à ce moment de ma vie où je commence à comprendre mon fonctionnement. J'ai découvert qui j'étais : la fille qui rate tout.

mercredi 16 janvier 2013

Jean-Claude Duss

J'ai tout essayé pour le séduire, mais j'ai l'impression d'être Jean-Claude Duss des Bronzés. Je parlais de mon boulage suite à mon intervention musclée. Mais j'ai pas exactement raconté la façon dont cela s'est passé. Pour être honnête, il m'incitait à le suivre pour que nous ayons une discussion plus tranquille, ailleurs que là où nous l'avions entamée (dans la salle assombrie transformée en discothèque de fortune) et il m'a devancée prestement. Moi, j'en ai profité pour attraper au passage mon manteau et mon sac, vu que je comptais partir sous peu, et lorsque nous avons traversé la salle commune où le repas avait lieu, avec tous les convives, certains, me voyant avec mon manteau et mon sac ont commencé à me dire au revoir. Je me suis retrouvée bête, mais immédiatement délivrée de cette angoisse qui montait au moment de suivre délibérément Matthieu au vu et au su de tout le monde… J'étais paniquée. Sans vraiment encore analyser pourquoi. Alors lâchement, j'ai pas eu le courage de dire que je ne partais pas tout de suite, et… j'ai pris la fuite ! J'ai sauté sur ce prétexte qui ne m'obligeait pas à affronter les paroles de Matthieu et éventuellement le regard des autres qui avaient sûrement capté mon manège avec lui. J'ai donné une grande claque à mon désir brûlant de me rapprocher de lui ; j'ai coupé court à mes initiatives pourtant courageuses de renouer le contact et de venir me confronter à lui.
 
Mais de toute façon, je crois que je souffre du syndrome « Jean-Claude Duss », vous savez le ptit gars des bronzés qui se fait bouler par toutes les femmes qu'il drague. Tiens, pour vous donner des exemples : je me souviens d'une fois, à la fac, un mec trop canon à qui j'avais dit, pensant jouer subtilement le rapprochement qu'il me faisait penser à mon cousin. Pfff. Comment j'ai pu faire ça ? J'me suis rapprochée du gros râteau. Il a rigolé et il est passé à autre chose. Et puis, cet autre mec à qui j'ai fait foirer sa représentation de théâtre en étant sa partenaire. (j'ai eu un trou de mémoire) Je lui ai proposé de prendre un café avec moi pour me faire pardonner. Re-râteau. J'y arrive « trop pas », quoi. Je suis décidément pas une wineuse. Et ce qui est arrivé avec Matthieu est encore un bel exemple de râteau. Je joue mal la carte des sentiments. Pas assez téméraire et confiante sur ce terrain-là. La carte du cul, passe encore, si j'y vais ouvertement, je peux la jouer, facile, (les hommes sont si corruptibles au fond)… enfin, en théorie, enfin bref, j'me comprends… je crois… mais non, en fait, je me comprends pas bien et… oui, je suis complètement perdue. Ce que je comprends le mieux, c'est pourquoi y en a qui passent toute leur vie en psychanalyse…
 
Bref. Alors, Matthieu, je laisse tomber. C'est trop haut de gamme pour moi. J'l'ai déjà dit plusieurs fois, je sais, mais il faut parfois s'esquinter plusieurs fois sur un obstacle avant de réussir à passer à autre chose. Pas prête, pas dans le cadre à temps, la photo a déjà été prise… On y revient. Accepter… ah ! Ce mot, comme je le déteste ! Mais au fond, je crois que je cherche à me rassurer dans ce petit jeu de séduction brinquebalant. Je vais là où je crois trouver ce qui me donnera confiance en moi, ce qui me fera avancer, mais il semblerait que je me trompe de direction… Peut-être que je ne devrais pas me faire subir tout ça. Peut-être que je devrais apprendre à être en paix avec moi-même sans avoir besoin des autres pour m'apporter cette paix. Chercher la paix intérieure, voilà mon travail de chevalier jedi à venir… je vais chercher ma paix intérieure. Où's'que j'ai bien pu la ranger, celle-là ?! Attends un peu que j'mette la main dessus…
 
Jean-Claude Duss, sors de mon corps…

1 commentaire:

  1. En terme d'attitude alambiquée, ou pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, tu sembles avoir élevé ce talent au rang d'art...lol
    Et que dire de ta perception du regard des autres ? Maikestenaàfoutre ???
    Hommes corruptibles ? Il y a autant d'hommes que de femmes dits faciles. Et puis ? Pourquoi ou comment le sont-ils et avec qui ? Et toi ? Tu te situes où et comment ? Naaan, je veux pas savoir, la question n'est pas là.
    Ce qui m'ennuie, c'est que ça ne transpire pas le respect pour la gente masculine. On peut supposer que c'est lié à ton histoire, tes épreuves, tes déboires avec un ou des garçons. Mais ça n'explique pas tout non plus. On peut avoir souffert pour ou par des hommes et ne pas tous ou presque les catégoriser.

    En paix avec toi-même ?
    Je te recopie-colle le comm que j'avais laissé sur ton post "l'horloge biologique".
    Bonsoir,

    ...
    Mais pourquoi vous comparez-vous aux autres, à ces personnes autour de vous qu'au fond vous n'enviez même pas (encore heureux !) ?
    Pourquoi n'envisagez-vous pas une autre voie des possibles, Votre Voie Personnelle, loin du copier-coller social, du usuellement pratiqué, de la vitrine-qui-fait-bien-mais-faut-pas-voir-l'arrière-boutique ???
    Que voulez-vous réellement, tout au fond de vous-même(s) ? Etre heureux, ça OK, tout le monde le souhaite. Mais être heureux comment, de quelle manière, par quels moyens ? Qu'est-ce qui vous rendrait vraiment heureux(se) ? Ou bien on retourne la problématique, c'est parfois plus simple : qu'est-ce qui vous fait souffrir ? Qu'est-ce que vous ne voulez pas ou plus ? et surtout Pourquoi ???
    J'ai toujours tendance à me méfier de l'arbre qui cache la forêt. Trop de personnes veulent rencontrer quelqu'un non pas par élan profond mais par peur de la solitude ou pour faire "comme tout le monde". On peut être heureux seul(e), se sentir bien dans la solitude aussi, se retrouver soi-même, se ressourcer, se recentrer. La solitude, lorsqu'on est clair avec soi-même, n'est pas synonyme de vide, mais de sérénité, de ressourcement dans son temple intérieur. Ce n'est pas Stéphane ma belle Ame qui me contredira, lui qui a aussi régulièrement besoin de "faire silence". Se retrouver, 're-)trouver soi-même, c'est là l'essentiel, le reste est accessoire et, une fois ce niveau de conscience atteint, qui pique il faut bien l'avouer...sourire...alors on se rend compte que l'extérieur importe peu, et qu'on choisit de vivre sa vie, avec un libre-arbitre bien plus important. Etre Libre(s) vaut bien plus que toutes ces tentatives de copier-coller dans lesquels beaucoup font semblant de s'épanouir ou s'en persuadent en pensant que c'est ce qui est le mieux.
    Et vous ? Vous voulez quoi ? Et pourquoi vous le voulez VRAIMENT ?
    Je ne veux pas avoir l'air dure ni passer pour une donneuse de leçon, loin de là, je n'amène pas de réponse d'ailleurs, mais je crois au questionnement à ce niveau.

    Etre enfin en paix avec toi-même, c'est l'objectif du travail que tu as entamé avec ta psy.
    Rien à foutre de JC Duss, d'autant que tu ne dois pas avoir son physique non plus, je suppose que c'est Michel Blanc qui joue ce rôle, grand acteur s'il en est, qui a su mettre son égo de côté et s'appuyer sur son physique ...le pire, c'est sans doute que t'as dû surfer pour retrouver son nom, c'est terrible l'énergie et le niveau d'intention que tu mets là-dedans.
    Jean-Claude Duss, sors de ce corps ? Non, c'est plutôt à toi d'occuper le tien. (Maidekoihellmeparlelotretaréeanonymelà ???) lol
    Voilà, j'ai donné mon avis, qui n'engage que moi...

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